Etudes sociales des sciences

Une séance est consacrée spécifiquement à la question du genre dans les sciences et les techniques

Contenu

Dans ce cours, nous examinons la pratique et les construits des sciences dites « dures », dans le sillage d’un important courant des sciences humaines et sociales qui a vu le jour il y a plus de 40 ans – les « études sociales des sciences » – et qui est toujours un paradigme épistémologique central et productif. Partant d’une mise en évidence des enjeux de pouvoir et d’argent qui structurent le champ scientifique, les premiers sociologues ont pu montrer que la pratique scientifique n’est jamais vierge d’influences venant « de l’extérieur », ou d’une sphère appelée « la société ». Les travaux de ces philosophes, historiens, anthropologues et sociologues qui ont commencé, dès les années ’70, à questionner le Grand Partage entre « Nature » et « Société » ne cherchaient pas tant à remettre en question l’existence – utopique dans le sens étymologique du terme, mais existence tout de même – de la Nature, définie comme un ensemble de forces et de propriétés, avec leurs lois et leurs faits, dictés par des matières réellement existantes. Ils aspiraient, par contre, à entrer avec plus de finesse et moins de catégories préconçues dans la logique d’action du « multivers » et à questionner de manière réflexive (c’est-à-dire épistémologiquement cohérente) les fondements de la construction des connaissances dans les sciences. Nous aborderons ensemble quelques uns des textes clé produits par ce grand champ intellectuel.