Ces deux journées d’étude interdisciplinaires portent sur les formes de résistances à l’ordre majoritaire en tant que régime d’altérisation des groupes minoritaires. En interrogeant l’imbrication des rapports sociaux de classe, de race, de sexe et de sexualité et la (re-)production des mécanismes de domination d’espaces institutionnels, communautaires et intimes, nous analyserons les expressions de politisation individuelles et collectives, et leurs pratiques émancipatoires. Dans la lignée de la critique de la neutralité scientifique, ce temps académique a pour objectif d’étudier la production des savoirs minoritaires, les connaissances des marges et les mécanismes d’illégitimation et d’invisibilisation des groupes altérisés.
On entend ici par minoritaires, non celles et ceux qui seraient en moindre nombre, mais bien celles et ceux qui, dans une société, sont en état de moindre pouvoir, que ce pouvoir soit économique, juridique, ou encore politique (Guillaumin, 1992). Les minoritaires occupent une position singulière en ce qui concerne l’ordre des discours et des productions intellectuelles. Dans la relation majoritaire/minoritaire, la force, les biens et la liberté individuelle qui en découlent étant des caractéristiques du dominant, l’expression institutionnalisée de sa conscience et de sa vue de la situation est la seule à être diffusée.
Calendrier et modalités de propositions :
- Format des propositions : un résumé de 1000 signes maximum, 5 mots clés et une présentation biographique (discipline, statut institutionnel et thématiques de recherche)
- Clôture de réception des propositions : 26 septembre 2025
- Envoi des acceptations : 26 octobre 2025
Publikationsdatum:
01. Juli 2025
Frist:
26. September 2025
Themen:
Disziplinen: