Neuigkeiten rund um die Themenschwerpunkte von Gender Campus.
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- 07. März 2024 Féminisme, voilà un mot chargé de batailles, d’identifications et de contradictions. Mot d’importance donc pour la collection Le mot est faible, dont Éléonore Lépinard s’empare ici avec brio pour le recharger d’une exigence toujours renouvelée de penser ses propres contradictions et de réinventer de nouvelles pratiques d’émancipation. Un mot explosif, qui serait pour certain·es, à chaque époque, porteur d’excès, d’une demande d’égalité risquant de renverser l’ordre établi, d’un désir d’imposer de nouvelles identités ou de prescrire un nouveau langage. Un mot brûlant aussi, dont l’incandescence est aujourd’hui ravivée, à coups de hashtags, de témoignages et de colères rendues publiques, de manifestations et de chorégraphies à dimension planétaire. Un mot porteur de contradictions également, car la tentation est toujours grande d’imposer une définition commune et légitime du féminisme pour toutes celles et ceux qui voudraient se revendiquer de ce projet politique, et le risque tout aussi grand que cette définition se révèle excluante. Les rassemblements de toutes, #NousToutes, contrastent ainsi avec les conflits et colères, les #NousAussi clamés par les exclu·e·x·s d’un discours qui se veut universaliste mais qui ne manquerait pas de toujours ériger des frontières, des clôtures autour d’un « bon » féminisme, accessible à certaines et pas à d’autres… Face à tout cela et à ces avalanches de tendances ou de versions (féminisme radical, business feminism, féminisme matérialiste, afro-féminisme, transféminisme, féminisme queer, écoféminisme…), on peut se demander si le mot peut désigner un projet commun dont les contours seraient identifiables. Comment un mouvement qui semble s’énoncer au nom d’un sujet qui a l’apparence de l’évidence, les femmes, peut-il s’avérer si protéiforme ? Comment peut-il être étiré jusqu’aux limites de ses possibilités et de son histoire puisque, dans certains contextes, il devient revendiqué par des fractions de ceux-là même qui l’ont tant combattu, les idéologies de droite voire d’extrême droite ? Y a-t-il encore un dénominateur commun ? Le féminisme est-il voué à l’éclatement et à la récupération ou peut-il continuer de nourrir nos imaginaires, nos désirs, nos luttes et nos vies ? L’autrice défend ici brillamment que ces luttes et ces conflits sont essentiels au féminisme, au sens où le féminisme porte une exigence toujours renouvelée de penser ses contradictions, de répondre à celles qui en contestent les frontières, de réinventer de nouvelles pratiques d’émancipation. Pour autant, accepter l’importance de ces conflits n’est pas céder au relativisme : toutes les versions du féminisme ne sont pas bonnes à adopter ou équivalentes. Loin de là. Editions Anamosa, collection Le Mot est faible, 2024
- 28. Februar 2024 ABSTRACT Drawing from a case study of child veganism in Switzerland, I bring together parenting culture studies and food studies to ask how veganism relates to the ideology of intensive mothering. Describing five kinds of “vegan labor” – extra foodwork that vegan parents attributed to their vegan lifestyle –, I find that adopting an alternative diet intensifies parental commitment in a gendered way. Discussing these findings against the backdrop of the Swiss culture of nutrition and gender regime, I underline how examining alternative diets can further our understanding of parenting culture, gender roles, and foodwork. Intensive mothering relates to the local culture of nutrition and the meanings attached to specific diets; coupled with socioeconomic privilege, it can also serve as a resource to mitigate social scrutiny and judgment. Taylor & Francis, London, Food, Culture & Society, published online: 14 Feb 2024 (open access)
- 27. Februar 2024 De la transgression à l’émancipation ? Penser les transformations des normes sociales à l’aune du genre Vanessa di Paola, Dominique Epiphane, Morgane Kuehni, Nadia Lamamra, Stéphanie Moullet (sous la direction) Issu des 10ᵉ Rencontres Jeunes et Sociétés en Europe et autour de la Méditerranée, cet ouvrage explore différentes mobilités sociales à l’aune du genre : comment les rapports sociaux de sexe empreignent/marquent/influencent-ils les mobilités géographiques, les changements de classe sociale ou les changements de sexe ? Définies au sens large, les mobilités sont des déplacements dans et entre des espaces délimités et socialement hiérarchisés, offrant une perspective privilégiée pour penser la dialectique entre reproduction et non-reproduction des normes sociales (en particulier de genre) et pour questionner les manières dont se reproduisent, se transgressent, se subvertissent, se recomposent ou se reconfigurent ces normes, dans et par le cours du déplacement même. Plutôt que de penser ce qui est conforme versus ce qui est transgressif, l’ouvrage met l’accent sur le paradoxe des frontières sociales, à la fois solides et fragiles, stables et mobiles. L’objectif n’est pas tant de déterminer si les mobilités déjouent (ou non) les déterminismes sociaux que de comprendre les facteurs et les contextes sociaux qui permettent de s’affranchir de certaines assignations sociales. Ces questions sont explorées grâce à des enquêtes relatives à diverses mobilités sociales – classe, pays, sexe – dans une perspective intersectionnelle et processuelle. Les autrices et l’auteur mobilisent systématiquement plusieurs dimensions de l’ordre social (sexe, classe, nationalité, âge, religion, sexualité, etc.) dans des perspectives méthodologiques et disciplinaires variées. Loin de reposer sur une pensée binaire pour questionner ce qui est conforme versus ce qui serait transgressif, l’ouvrage met l’accent sur la liminarité et la circularité des différents déplacements. Editions Octarès, 2024
- 17. Februar 2024 Éditorial : introduction au numéro Nathalie Sayac et Didier Chavrier Au sein d’une société baignée dans une forme d’hybris évaluatif, dans une invasive obsession quantophréniste, les évaluations ont envahi l’ensemble du système scolaire. Si l’évaluation peut être, de prime abord, appréhendée comme une activité spontanée, omniprésente, « l’une des principales et des plus primitives opérations de l’esprit humain » (Hadji, 2012), elle n’en demeure pas moins un « acte par lequel, à propos d’un évènement, d’un individu ou d’un objet, on émet un jugement en se référant à un (ou à plusieurs) critère(s) » (Noizet & Caverni, 1978). Émettre un jugement demeure une tâche délicate impliquant une série de choix plus ou moins conscients et justifiés. Le jugement professoral conduit alors à plonger dans l’épaisseur et l’opacité des inconscients (Ardoino & Berger, 1986). Les critères explicités ne comptent bien souvent que pour une faible part dans l’appréciation, tandis que les critères « externes », le plus souvent implicites et mêmes parfois refusés par l’institution, détiennent un poids encore plus important (Bourdieu & Saint-Martin, 1975). C’est dans ces espaces de subjectivité, consciente ou inconsciente, que peuvent se nicher des stéréotypes de sexe susceptibles de générer des pratiques évaluatives genrées, et donc inégalitaires entre les élèves selon leur sexe. En effet, comme Duru-Bellat (1990) et Mosconi (1994) l’ont montré dans leurs travaux, les attentes professorales se transposent naturellement au sein des processus évaluatifs, et celles-ci demeurent très souvent différenciées selon le sexe de l’élève et les disciplines enseignées. En effet, « pour qu’un comportement soit évalué, il faut d’abord qu’il soit « lu » par les maîtres, et cette lecture engage inévitablement toute « une théorie » implicite de la personnalité, lourde de stéréotypes, notamment pour les comportements des élèves selon qu’ils sont garçons ou filles » (Duru-Bellat, 1990). L’évaluation renforce ainsi un curriculum caché (Forquin, 1995 ; Isambert-Jamati, 1990 ; Perrenoud, 1993 ; Mosconi, 1994) pétri de stéréotypes de sexe. Le rôle de l’évaluation se révèle être sous-considéré quant à son implication dans la construction des rapports sociaux de sexe et des inégalités scolaires. C’est donc au prisme du genre que nous proposons d’explorer, dans ce numéro spécial de la revue GEF, les inégalités scolaires liées à l’évaluation suivant qu’elles relèvent de jugements (axe 1), de représentations des élèves (axe 2) ou, plus globalement, de méthodes d’évaluation du système scolaire au niveau national ou international (axe 3). Deux rubriques viennent enrichir ce numéro : la rubrique « Varia » comprenant l’article de Fatia Terfous, Fanny Dubois et Christine Amans-Passaga, portant sur l’évaluation d’un dispositif d’accompagnement pour la réussite des étudiant·es admis·es sous condition en première année de licence STAPS et celui de Camille Lavoipierre, qui aborde la question de la norme scolaire du vêtement et du contrôle différencié des corps dans un lycée général et technologique de banlieue parisienne. La rubrique « Entrevues » qui présente des réflexions autour des derniers ouvrages de Loïc Szerdahelyi et de Gilles Combaz.
- 16. Februar 2024 Edmée Ballif and Isabelle Zinn The COVID-19 pandemic has not only highlighted preexisting inequalities in academia but has also exacerbated them while giving rise to novel forms of disparities. Drawing upon our experiences as women, parents, and early career academics (ECAs) in Switzerland and enriched by feminist theory on reproductive labor and carework, we examine the unequal impacts of the pandemic. First, our analysis reveals how the pandemic disproportionately impacted ECAs, a group already in a position of precarity within academia. Second, we identify the broad range of tasks brought about by the pandemic as “COVID labor”. This essential labor—undervalued, invisible, and often unpaid—had a particularly negative impact on ECAs. Third, looking at various intersections of difference, we emphasize that the experience of COVID labor was far from uniform among ECAs with institutional responses disregarding its extent and unequal distribution. In conclusion, we underscore the importance of acknowledging the long-term consequences of COVID labor on ECAs, particularly those belonging to underrepresented groups. Neglecting these issues may lead to the loss of a wide range of talented scholars for reasons that are not related to the quality of their academic performance. Gender, Work & Organization First published: 14 December 2023
- 07. Februar 2024 Die Fachstelle für Gleichstellung der Stadt Zürich hat Ende Jahr eine neue Publikation herausgegeben. "Wie hat sich das Büro für die Gleichstellung von Frau und Mann zur heutigen Fachstelle für Gleichstellung entwickelt? Was waren die Herausforderungen und welche aktuellen Fragestellungen gibt es heute? Diesen Fragen widmet sich die Publikation «Einsichten und Aussichten. Nachdenken über Gleichstellungsarbeit» anlässlich des 33jährigen Jubiläums der Fachstelle für Gleichstellung." [Mehr lesen]
- 30. Januar 2024 Cette étude consacrée au parcours incandescent d'Angela Davis est publiée dans la collection Icônes des éditions Pérégrines. « L’image d’Angela Davis est brûlante. Elle brûle avec une belle persistance, animée par l’espoir obstiné et contagieux d’une lutte sans trêve pour la justice sociale. » Militante féministe, antiraciste, communiste et anticarcérale à la pensée incandescente, Angela Davis place le collectif et son expérience personnelle de la ségrégation au centre de son engagement pour l’émancipation. Loin d’être figée dans la pureté militante qu’elle a incarnée, elle remet chaque jour sur le métier de la radicalité son ouvrage philosophique. – Najate Zouggari Informations: Pages: 108 ISBN: 979-10-252-0605-8 Prix public: 14,90 Evenements: Librairie La Petite Égypte, Paris Salon du Livre féministe, Paris Librairie Quai des Brumes, Strasbourg Festival Aux Quatre Coins du Mot, La Charité-sur-Loire
- 30. Januar 2024 Die Gruppe Trans Welcome, die sich für trans Menschen in der Arbeitswelt einsetzt, hat mit der Berner Fachhochschule eine Umfrage erstellt, die vom Eidgenössischen Büro für Gleichstellung von Frau und Mann unterstützt wird. Wir wollen mehr zur Arbeits- und Lebenssituation und zum Wohlbefinden von trans und/oder non-binären Menschen in der Schweiz wissen. Je mehr Personen mitmachen, umso deutlicher wird das Resultat. Darum bitten wir euch herzlich, an dieser Umfrage teilzunehmen. Die Umfrage kann in Deutsch, Englisch, Französisch oder Italienisch ausgefüllt werden. Ihr braucht dazu ca. 10-15 Minuten. Bitte teilt die Umfrage auch mit weiteren Personen oder Gruppen – es können übrigens auch cis Personen daran teilnehmen (wichtig als Vergleichsgruppe). Vielen Dank für Eure Teilnahme!