Le «milieu» homosexuel suisse durant la Seconde Guerre mondiale
Cette contribution s’intéresse à l’existence de lieux de sociabilité helvétiques entre hommes qualifiés comme étant homosexuels ou encore homoérotes selon le point de vue militant. Dans un pays resté neutre au cours de la Seconde Guerre mondiale et replié sur lui-même par « Défense nationale », fédéral depuis 1848 en unifiant trois cultures linguistiques, la capitale économique, Zürich, ressort sans conteste comme étant celle de l’homosexualité. Aussi cet article expose-t-il les conditions pénales expliquant l’existence dans cette ville de l’unique association homosexuelle qui va perdurer au-delà du conflit mondial. Il analyse aussi son mode de fonctionnement et revendicatif excluant progressivement les femmes de son sein. Toutefois, le monde associatif ne représente que la surface des événements, et cette étude s’attache à montrer les fortes différences existant selon les régions : la Zürich de la guerre ne s’est pas substituée au Berlin d’avant 1933, et les contrées latines, bien que profondément influencées par le code Napoléon, n’apparaissent pas comme des enclaves de liberté. Tolérance sociale relative et discrétion volontaire des intéressés, tels sont les mécanismes de cette histoire.
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Informations sur la publication
Institutions:
Auteur·e·s:
Edité par:
Sylvie Chaperon, Christelle Taraud
Maison d'édition:
Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, 119 | 2012: Homosexualités européennes (XIXe-XXe siècles)
Langues:
Français
Ville:
Paris
Année:
2012
Thèmes:
Disciplines:
Thématiques:
Orientation affective et sexuelle
Masculinités
Droits humains – droits des femmes – droits des minorités
Police – justice – coercition – prison
Branches:
Histoire, Etudes Genre
Type:
Article