Marc Tadorian

Marc Tadorian a obtenu une licence interfacultaire en ethnologie, sociologie et géographie à l'Université de Neuchâtel. En 2007, il soutient un mémoire de fin d’étude portant sur la spatialité des performances des adeptes du graffiti writing en contexte Suisse. En adoptant une perspective ethnogéographique et une démarche d' « anthropologie mode d'emploi » des mondes du graffiti, il y examine notamment les modalités d’usages de l’infrastructure de l’espace urbanisé des adeptes du graffiti writing en relation avec les processus d’apprentissage de compétences spatiales et leurs conversions en bénéfices symboliques. Ses recherches sur les mondes du graffiti l'ont également amené à s’intéresser plus généralement aux rapports entre socialisation dans les milieux non institutionnels, subcultures juvéniles, créativité urbaine, subversion, déviance, consommation, esthétique, marché de l'art, communications visuelles et media. Sa participation à la préparation de l'exposition « La marque jeune » (2008) du musée d'ethnographie de Neuchâtel (MEN) où il a questionné ces divers thèmes l'on initié à la réflexion muséologique tout comme à la conception scénographique et expographique. En 2009, il est engagé au sein de la Maison d'analyse des processus sociaux (MAPS) en tant que doctorant FNS où il travaille avec une équipe de chercheurs sur un projet s’intitulant :Bridging places across borders : constitution, maintenance and meaning of transnational social spaces . Le thème de la recherche porte sur la spatialité des rapports transnationaux de personnes basées en Suisse à partir de la comparaison de groupes d’individus avec et sans expérience de migrations internationales. Depuis 2010, il développe ses recherches sur les mondes du graffiti writing en travaillant sur son projet de thèse qui porte sur les logiques sociospatiales des activités mobilitaires des adeptes du graffiti writing en contexte européen. Il s'intéresse en particulier aux formes d’arrangements spatiaux et aux systèmes d'échanges territorialisés de prestations d'entraide mutuelle entre « adeptes locaux » et « adeptes touristes » en œuvre durant l’entreprise de voyages graffiti. En 2013, il bénéficie d’une bourse candoc du FNS qui lui a permis de réaliser un séjour académique à Londres. Actuellement, il est en train de finaliser son projet doctoral. Il travaille aussi en tant qu'assistant de recherche à l'Institut Travail Social à la HES-SO Valais où il mène une étude ethnographique portant sur l'intervention socio-éducative en milieu scolaire dans le Valais franco et germanophone.

Domaines d'intérêt pour la recherche

• Transnationalité
• Im/mobilité(s) et circulations
• Ethnogéographies urbaines
• Micro-formations sociales juvéniles
• Pratiques spatiales
• Socio-anthropologie de l'art
• Méthodes qualitatives (ethnographie multi-située et itinérante)