L'imaginaire géographique du tourisme sexuel
Cet article examine l’imaginaire géographique lié au tourisme sexuel. Il porte sur le corps, la rencontre sexuelle et le paysage, susceptibles d’être érotisés ou désérotisés selon le lieu. Les touristes sexuels occidentaux affirment être frustrés par les possibilités de rencontre dans les pays de provenance, en raison de la ré-affectation des rôles de genre liée à la libération de la femme depuis les années 1970. Ils trouveraient ailleurs, dans des destinations exotiques qui sont souvent d’anciennes colonies, des corps phantasmés comme plus érotiques et des possibilités de rencontre où l’homme blanc détient et exerce (encore) un pouvoir qu’il estime nécessaire à la satisfaction de ses pulsions sexuelles. Le paysage exotique est lui-même aphrodisiaque, non seulement pour le touriste sexuel mais aussi pour tous les touristes, ce qui conduit à reconsidérer la catégorie « tourisme sexuel ». L’imaginaire géographique des touristes sexuels serait le même que celui des autres touristes. Les tourismes sexuels féminin et homosexuel nuancent cet imaginaire, mais ne remettent pas en cause le cadre (néo)colonial dans lequel il s’inscrit.
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Informations sur la publication
Institutions:
Auteur·e·s:
Maison d'édition:
Armand Colin, L’Information géographique, 2012/2 (Vol. 76), pp. 16‐39
Langues:
Français
Type de média:
Ville:
Paris
Année:
2012
Thèmes:
Disciplines:
Thématiques:
Intersectionnalité
Colonialisme – postcolonialisme – décolonialisme
Sexualité
Travail – carrière – professions
Mobilité – Voyage(s) – Tourisme
Branches:
Géographie
Type:
Article