Androgynies au masculin et au féminin
Il y a plusieurs raisons qui font de l’androgynie psychologique un thème important dans l’étude des identités féminine et masculine. Il m’importe ici d’en souligner les principales, et d’esquisser un bilan des mésaventures et du succès de cette notion. L’étude de l’androgynie a été soutenue dans tous les domaines de la psychologie par la volonté d’apporter une solution aussi stable et définitive que possible à l’assimilation du sexe masculin à l’humain en général (l’androcentrisme), et à la subordination des rôles féminins à ceux de l’autre sexe. Ayant partie liée avec ce projet ambitieux, les travaux sur l’androgynie témoignent d’une extraordinaire complexité. Il existe désormais d’innombrables définitions de l’androgynie, parfois incompatibles ; il y a ambiguïté sur la manière de la mesurer auprès des individus ; toutes sortes d’hypothèses coexistent dans les recherches empiriques, et les résultats sont parfois contradictoires ; l’androgynie, enfin, est une notion entachée de jugements de valeur, explicites ou masqués, tranchés ou timides.
In : EPHESIA (dir.), La place des femmes. Les enjeux de l'identité et de l'égalité au regard des sciences sociales. Paris : La Découverte (pp. 143-151).
Autrices·teurs
Documents et liens
Informations sur la publication
Institutions:
Auteur·e·s:
Edité par:
EPHESIA
Maison d'édition:
La Découverte
Langues:
Français
Ville:
Paris
Année:
1995
Thèmes:
Disciplines:
Thématiques:
Identité de genre
Branches:
Psychologie sociale
Type:
Chapitre d'ouvrage collectif