Poétique de la vulnérabilité et identité nocturne dans l’écriture de Christine de Pizan

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ʻJe me cuiday endormirʼ: poétique de la vulnérabilité et identité nocturne dans l’écriture de Christine de Pizan

Cet article est le fruit d’une réflexion sur la nuit, thème récurrent dans les écrits de Christine de Pizan. Dans ce travail, la place est donnée d’abord à l’identification de cette temporalité dans l’oeuvre de l’auteure, avant d’observer que cette temporalité relève davantage de la construction poétique qui transforme la nuit en une métaphore, à la fois de la condition sociale féminine, de l’expression de la douleur d’une jeune veuve de vingt-cinq ans dans les dernières années du XIVe siècle, mais aussi et surtout, la temporalité symbolique d’une écrivaine qui se sait reléguée à l’univers du foyer domestique et à la quenouille. Avançant comme une infiltrée en s’appropriant l’espace-temps de ceux qu’on ne voit pas et qu’on n’entend pas, Christine de Pizan fait de la nuit son moment privilégié pour s’exprimer audacieusement tout en jouant avec les codes de la fiction. Le proverbe qu’elle utilise dans l’Epistre Othea promet déjà tout un programme : « Petite clochete grand voix sone », et la vulnérabilité des êtres nocturnes devient une force pour l’auteure.

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Informations sur la publication

Auteur·e·s:

Maison d'édition:

Ecriture de soi-R , no. 1, « NOCTURNES », 2021, pp. 99-124

Langues:

Français

Ville:

Avignon

Année:

2021

Thèmes:

Disciplines:

Thématiques:

Art – culture
Langue(s) – langage(s) – discours – communication

Branches:

Littérature

Type:

Article