Liens sociaux, secrets et confidences. Le cas des femmes migrantes d’Afrique subsaharienne et séropositives
Les femmes migrantes d’Afrique subsaharienne et séropositives cumulent les vulnérabilités. Fondé sur une recherche qualitative menée auprès de 30 femmes atteintes du VIH, cet article se propose d’analyser comment elles investissent les diverses sphères sociales (familiales, professionnelles, communautaires, etc.) et créent différents types de liens. Si le statut légal, l’expérience migratoire, l’origine, la précarité sociale ou le genre tendent à orienter les pratiques de sociabilité, nous montrerons que l’usage du secret comme stratégie de gestion de l’information relative au VIH reste l’élément déterminant dans l’organisation des relations sociales des femmes interrogées. La proximité sociale et l’investissement affectif sont forts dans le milieu médical et associatif, alors que par crainte de stigmatisation, ils le sont moins au sein des communautés africaines, ce qui réduit les possibilités d’entraide et de solidarité. Fortement liée aux représentations négatives du VIH/sida, la pratique du secret conditionne également les relations au sein de la famille et du couple où se mêlent soutien et violence.
Index de mots-clés :
- VIH/sida
- migration
- Afrique subsaharienne
- liens sociaux
- secret
Autrices·teurs
Documents et liens
Informations sur la publication
Institutions:
Auteur·e·s:
Edité par:
Magali Ballatore, Maria del Rio Carral, Annalisa Murgia
Maison d'édition:
Recherches sociologiques et anthropologiques 45-2 | 2014 «Quand passion et précarité se rencontrent dans les métiers du savoir»
Langues:
Français
Ville:
Louvain
Année:
2014
Thèmes:
Disciplines:
Thématiques:
Santé – médecine
Migrations – asile
Branches:
Sociologie, Sociolinguistique
Type:
Article